Le phénomène du « Risky Shift » désigne la tendance des groupes à prendre des décisions plus risquées après une discussion collective. Cette notion a été mise en lumière par Stoner à l’Université du MIT en 1961, révélant que les délibérations de groupe peuvent mener à des choix plus audacieux que ceux pris individuellement. Les recherches ultérieures, notamment celles de Myers, Rabbie et Visser, ont exploré les conditions sous lesquelles cette polarisation vers le risque se manifeste, soulignant l’importance de l’objet de la discussion et la hiérarchie au sein du groupe.
Les études ont montré que la polarisation, qui affecte non seulement la prise de risque mais aussi les attitudes et les jugements de valeur, peut survenir même sans discussion préalable, pourvu que le groupe ait l’occasion de débattre avant de prendre une décision. L’utilisation d’un questionnaire de dilemmes de choix a permis de mesurer cette tendance, révélant que les groupes ont tendance à favoriser des options plus risquées après avoir discuté ensemble.
Des expériences sur la politique étrangère et les attitudes envers l’interventionnisme militaire ont également illustré comment la discussion en groupe peut mener à des positions plus extrêmes, démontrant l’influence des normes sociales et des styles de leadership sur la polarisation des décisions de groupe.
Ces résultats suggèrent que la polarisation est un phénomène complexe, influencé par divers facteurs tels que l’importance du sujet de discussion, la composition du groupe et le contexte de la décision.
Cela peut également mis en correspondance avec l’expériene de Millgram.
En résumé, le « Risky Shift » met en évidence la capacité des groupes à se diriger vers des décisions plus audacieuses et potentiellement plus innovantes, soulignant l’importance de comprendre les dynamiques de groupe pour anticiper et gérer les prises de décision collectives.